Les femmes sont particulièrement sensibles au moment de la grossesse, il convient d’être attentif sur la prise de médicaments qui peut s’avérer néfaste pour la maman et le fœtus. Plusieurs médicaments consommés habituellement peuvent être dangereux pour la femme enceinte. La période la plus sensible correspond aux deux premiers mois, lors de la formation des organes. 2 à 3% des bébés viennent au monde avec une malformation majeure, une étude européenne attribue 5% de ces malformations à une prise de médicaments par la mère. C’est pourquoi il est primordial d’adopter le réflexe en consultant automatiquement un médecin pour éviter de terribles conséquences.
Les antibiotiques
Utilisés contre les infections bactériennes, certains antibiotiques sont sans danger et peuvent être prescrit lors de la grossesse, c’est notamment le cas des pénicillines. D’autres par contre sont plus problématiques et peuvent être la cause de plusieurs anomalies :
- Les cyclines sont susceptibles de colorer les dents de lait du futur bébé.
- Les aminosides risquent de créer une toxicité auditive et rénale pour le fœtus.
- Les tétracyclines traversent le placenta et peuvent entrainer, comme les cyclines une coloration permanente des dents.
- Les quinolones.

Les anti-inflammatoires
Délivrés sans ordonnance en pharmacie, les anti-inflammatoires sont les médicaments les plus utilisés dans le monde et permettent de traiter une fièvre, soulager les douleurs dentaires ou encore les maux de tête. Les anti-inflammatoires stéroïdiens et l’aspirine à forte dose sont fortement contre-indiqués dès 6 mois de grossesse. Ils peuvent provoquer une insuffisance cardiaque ou une insuffisance rénale chez l’enfant. Leur utilisation doit tout de même être évitée pendant les premiers mois. En cas de douleur, le paracétamol est généralement conseillé pour les femmes enceintes.
Les antidépresseurs et les somnifères
Les antidépresseurs sont à manier avec la plus grande précaution pendant la grossesse. Si vous êtes déjà sous médicament et que vous venez d’apprendre votre grossesse, l’avis d’un expert est ici primordial pour ajuster le traitement et notamment la posologie. Le but est de ne pas arrêter brusquement la prise d’antidépresseurs mais d’y aller graduellement. En effet, l’interruption brusque peut être néfaste sur le plan psychiatrique de l’enfant. Quant aux somnifères, la prise répétée de ces médicaments peut causer plusieurs effets indésirables sur le nouveau-né.

Les anti-acnéiques
L’isotrétinoine, composante fréquente dans les médicaments anti-acnéiques est formellement interdite au cours d’une grossesse en raison d’un risque majeur de malformation du fœtus. A chaque renouvellement de traitement anti-acnéique chez la femme, un test sanguin négatif doit être impérativement présenté au médecin avec une obligation de prise de contraceptifs. Si malgré toutes ces précautions, une grossesse est découverte en cours de traitement, celui-ci doit être impérativement interrompu et vous devez consulter en urgence un médecin spécialiste.
Attention à l’automédication
Très peu recommandé, l’automédication l’est encore plus pour les femmes enceintes et pendant les mois qui suivent l’accouchement. Attention, le médicament prescrit par son médecin en début de grossesse ne le sera pas forcément au 2ème ou 3eme trimestre, il existe des risques différents selon le stade et l’avancée de la grossesse. Il est impératif de consulter un professionnel de santé avant d’arrêter, modifier ou commencer un traitement.